La Street Food a évolué à travers les années et les cultures pour proposer en France des propositions diverses, des prix attractifs et des produits locaux. Ce style de nourriture correspond aux exigences des nouveaux clients. Une nouvelle habitude de consommation qui s’invite de plus en plus dans les repas du midi ou du soir.
Elle peut se définir comme une nourriture à consommer dans la rue ou à emporter, que l’on retrouve dans des food-trucks ou encore dans certains restaurants.
Même Philippe Etchebest se met à cuisiner de la nourriture de rue. Le chef de renommée mondiale a proposé de septembre à octobre 2023 sa raviole imaginée en 1996, l’un de ses plats signatures, qu’il revisite en façon Street Food. Il propose sa raviole composée d’une pâte fondante, de foie gras, recouvert de son crémeux champignon. Pour les végétariens le foie gras est remplacé par un champignon brun revenu dans du beurre d’ail. Le menu est proposé au prix de 18,5 euros. À déguster sur place ou à emporter au Pop-Up Club, une boutique éphémère située à Bordeaux. Il offre une gastronomie à croquer sur le macadam.
La Street Food a conquis les Français à travers le temps
En 40 ans, les Français sont passés d’une pause déjeuner de 1h30 contre 22 min aujourd’hui, d’après Le Figaro, ils ont donc moins de temps pour se restaurer, et la Street Food a su répondre à cette demande. Le consommateur aime voyager gustativement. L’étude IFOP (Institut Français d’Opinion Publique) démontre que 40% des sondés souhaitent opter pour une alimentation plus saine. Cela passe pour certains par une alimentation végétarienne, voire végan. Les restaurateurs doivent donc trouver des alternatives afin que tout le monde puisse trouver son bonheur.
Cette cuisine propose une carte très variée, allant des sushis japonais aux tacos mexicains, en passant par la traditionnelle pizza italienne, réunis au même coin de rue. Ces endroits offrent de l’authenticité et surtout des propositions uniques. Certains décident de s’aventurer sur les routes avec un camion pour aller à la rencontre d’une clientèle plus éloignée tandis que d’autres décident de plus de confort et optent pour un restaurant. Florian DUMAS, patron de l’Adélaïde : « J’ai toujours aimé l’idée du food-truck. Déambuler dans la ville, se rendre dans les jardins des clients pour des événements… Mais cela avait quelques inconvénients, par exemple l’espace de stockage qui était limité dans le camion. J’ai donc pris des locaux pour améliorer ma qualité de travail et c’est un pari réussi. » Chacun accapare ce concept pour proposer des idées novatrices.
L’Explosion des Délices au Puy-en-Velay
Le choix des produits est important pour les restaurateurs, notamment au Puy-en-Velay. Le nouveau kebab Ayden mélange viande, feta, légumes frais et grillés dans ses kebabs. La crêperie l’Adélaïde vend crêpes, galettes et cafés maison à base de farine bio, d’œufs, de miel, de fruits et de légumes achetés à des producteurs de la région. Les spécialistes du poulet Coco & Rico proposent burger, wrap, salade César avec un poulet label rouge de Haute-Loire, et du bœuf race Aubrac fourni par la boucherie la Maison Chabanon. Ou encore les Halles Ponotes qui promettent de faire découvrir des produits frais et locaux venant de Haute-Loire (burgers, sushis, salades de fruits, quiches à la courgette). Tous ces restaurateurs privilégient des circuits courts pour offrir à leur clientèle des produits divers de la meilleure qualité possible.
La nourriture de rue se distingue par ses prix adaptés à tous les budgets. Le montant du ticket moyen est de 10,7 € en France. Au Puy-en-Velay, les prix varient entre 8 et 16 euros pour la nourriture à emporter. C’est un marché global estimé à 23 milliards d’euros, contre 25 milliards pour la restauration traditionnelle. De plus en plus de cuisiniers se mettent à la création d’enseignes Street Food et gagnent du terrain dans le marché de la restauration.
Rédigé par Ecloïe YAO Alicia RUSSIER, Mialy RAZAFINDRAKAMBANA