Dans le paysage musical contemporain, un mouvement vibrant émerge avec une énergie et une créativité débordante : la New Wave du rap français. S’inspirant de la vague cinématographique des années 1950 et puisant dans les sonorités électroniques et punk rock des années 1970 et 1980, ce genre révolutionne les codes du rap.
Ce mouvement repousse les limites des conventions établies, ouvrant la voie à une créativité sans bornes et véhiculant des messages forts et contemporains tels que les questions d’identité, de race et de classe sociale.
La rétro-culture, analysée par le critique britannique Simon Reynolds, a un impact sur la musique populaire. Grâce au “sampling”, l’industrie peut capitaliser sur la nostalgie en rééditant et remasterisant des enregistrements du passé. La New Wave du rap français intègre cette démarche en réutilisant d’anciennes sonorités, offrant des mélanges improbables qui enrichissent le genre.
Des artistes comme La Fève sont considérés comme des précurseurs du mouvement. Ce dernier s’est rapidement imposé avec son EP « Kolaf » réalisé en collaboration avec le producteur Kosei. Son titre « Mauvais Payeur » a été un véritable succès avant son premier album « ERRR« , sorti en 2021, a été qualifié de disque « de génie » par le journal Mouv’, démontrant ses inspirations musicales comme Kanye West.
Photo de la Fève, Pinterest © INTERFACE
Cette nouveauté dans le rap français apporte également un contenu plus engagé. Les rappeurs abordent des sujets sensibles comme le racisme, le bien-être mental, l’identité de soi, la politique ou encore l’avenir des jeunes. Ils mettent également en avant des valeurs telles que l’authenticité, les compétences en écriture, l’engagement social, et les valeurs urbaines.
En somme, la New Wave du rap français représente un changement significatif dans la scène musicale contemporaine. En fusionnant diverses influences et en dépassant les frontières du pays, ce mouvement offre une vision novatrice et audacieuse de la musique urbaine.
Rédigé par Adrien BOUCHET, Hugo CERISIER et Mathis Quirion