L’intelligence artificielle redéfinit notre quotidien, suscitant à la fois fascination et appréhension. Les graphistes naviguent entre la collaboration et la compétition avec des outils d’IA révolutionnaires, tout en explorant les enjeux éthiques et créatifs. De la transformation du design à l’avènement des voix artificielles, la technologie façonne notre réalité à grand pas.
L’IA révolutionne la pensée
L’intelligence artificielle ANI permet l’automatisation des tâches humaines en prenant des décisions. Elle prend différentes formes, telles que la reconnaissance vocale, les chatbots, le filtrage des spams pour les e-mails et les voitures autonomes sans conducteur. Le constructeur automobile Tesla, conçoit des voitures quasiment autonomes en intégrant une intelligence capable d’analyser les situations routières. Seul peu de véhicules atteignent une conduite entièrement autonome en raison de problèmes de sécurité.
Les intelligences artificielles générale sont capables de planifier, de comprendre les concepts abstraits, de résoudre des problèmes, de prendre des décisions dans des situations incertaines, d’apprendre, de communiquer en langage naturel et de faire preuve de créativité. Des exemples de ces systèmes sont ChatGPT et GATO, l’intelligence artificielle de Google.
Malgré l’utilisation quotidienne de l’IA, certaines personnes restent sceptiques quant à son impact global sur la société. Les professionnels voient en ces technologies de redoutables concurrents capables de les remplacer.
Rédigé par Lenny Antunes, Romaric Cathalifaud, Sacha Bouchet
L’IA tape dans l’œil des graphistes
L’intelligence artificielle est en train de révolutionner le monde du graphisme. Elles peuvent générer logos, bannières, annonces publicitaires et conceptions de sites web. Pour les petites startup, l’IA c’est la baguette magique qui transforme les idées designs sans casser la tirelire. Les outils comme Canva (designs automatisées), ou encore Looka (création de logo), connaissent un succès croissant car ils rendent le design accessible à tous.
Carole Ludier, graphiste à Clermont-Ferrand et à la tête de « Luds Studio« , apporte son éclairage sur la question. « C’est un outil d’assistance, il n’y a aucune raison de craindre son émergence, » affirme-t-elle. Elle se révèle être une arme redoutable, en prenant en charge les tâches répétitives. Les professionnels pourront désormais être centrés sur l’aspect innovant pour une créativité sans limite !
Les IA ne pourront sans doute jamais complètement remplacer le travail des graphistes. Margaret A. Boden, une scientifique britannique, affirme dans son ouvrage « The Creative Mind: Myths and Mechanisms » que la créativité humaine, riche en émotions et en intentions, est difficile à saisir par l’IA. De plus, le travail en équipe reste hors de portée pour ces robots, qui ne peuvent pas échanger et innover à partir des idées des autres.
Rédigé par Razane Feggous, Mathis Ferreira, Killian Guilloteau
VALL-E hausse le ton
Vall-E développée par Microsoft en 2023, reproduit le timbre de voix d’une personne, tout en préservant le ton, l’émotion, et l’environnement de l’audio. Toutefois, il lui arrive de déformer la prononciation, ou d’oublier certains mots.
Quand on associe cette capacité à la création ou à la modification de vidéos par d’autres intelligences artificielles, appelées deepfakes, les risques deviennent multiples. Une vidéo mettait en scène Barack Obama traitant de “sombre merde” le président Donald Trump, qui avait pour but de sensibiliser la population au danger de ses fausses vidéos.
Bien que VALL-E ne soit pas encore disponible au grand public à cause du manque de sécurité, il faut tout de même rester conscient du risque que ce genre de technologie peut causer. Mais aussi des bénéfices qu’elle pourrait apporter, comme la possibilité de personnaliser la voix de certains livres audios, films ou podcast.
Rédigé par Martin Delhaye, Eloïse Escuder et Anysia Fanguin
En Bref…
L’essor de l’intelligence artificielle présente des défis cruciaux malgré ses avantages. Elle peine encore à rivaliser avec la créativité humaine et suscite des inquiétudes quant à la sécurité des données et à la perte d’emplois. Bien que jusqu’à 40% des emplois mondiaux et 60% dans les pays développés soient menacés par l’IA, la réduction des coûts de ses techniques reste un obstacle à la suppression complète de ces emplois.